Arcanum Locus
Contexte
Extrait du discours du directeur.

L’Humain.
C’est la valeur cardinale de l'institut. Ici, je vois avant tout des humains,avec un potentiel immense. Pendant toutes vos années ici, vous allez apprendre à être vous-même. Nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire ressortir cette humanité et vous, vous allez la sublimer.

Que ce soit les fratries que vous allez rejoindre, ou les capacités que vous avez acquises, et que vous continuerez de développer, tout ici n’est centré qu’autour de vous. Vous allez vous découvrir, et grandir.

Avancez, et marchez la tête haute. Votre histoire commence maintenant.
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!!!TW!!! “Take these broken wings and learn to fly.” (Lavender T.).-° Terminée

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Lavender Tran
Lavender Tran
Feat : Dragonfly by Rozenniliano
Messages : 3
Rank : Novice
Présence : ...
!!!TW!!! “Take these broken wings and learn to fly.” (Lavender T.).-° Terminée 5dqe
Couleur : #
Classe : B
Réputation : 8
Appréciation : 5
Feat : Dragonfly by Rozenniliano
Messages : 3
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!!!TW!!! “Take these broken wings and learn to fly.” (Lavender T.).-° Terminée 5dqe
Couleur : #
Classe : B
Réputation : 8
Appréciation : 5
Ven 24 Avr - 22:32
Lavender Tran
NomTran PrénomLavender GenreFAge17 ansMétierLycéenne OrigineAustralienne/Vietnamienne OrientationPansexuelle ClasseB Type de talentPhysique Forme du talent Indéterminé Le Talent Fae - Elle possède des ailes de libellule dans le dos et ses yeux sont devenus entièrement noirs.
Pour le moment, elle n’est même pas encore capable de voler.
Happiness is a butterfly
Lavender est une fille réservée, elle a du mal à donner sa confiance, très méfiante envers les autres tant qu’iels ne lui ont pas prouvé qu’iels l’apprécient vraiment. Du fait de son histoire, elle est très discrète, n’aimait pas se faire remarquer, peu bavarde, également, tant qu’elle n’est pas à l’aise.
Elle aime écrire et, même si elle a perdu son Journal, elle a rapidement mis la main sur un nouvel exemplaire qu’elle remplit religieusement tous les jours. Elle s’est même mise à écrire des poèmes et des histoires, espérant pouvoir écrire un livre un jour, comme sa mère qui lui manque terriblement. Ecrire, ça la rapproche de sa vie d’avant, s’y raccrochant comme si c’était le dernier lien qui la reliait à sa famille et ses amis. A Logan aussi qui est toujours dans ses pensées, même si elle sait qu’elle ne le reverra jamais.
Elle ne s’aime pas et son regard sur elle-même ne s’est pas amélioré depuis que ses yeux sont devenus noirs et que des ailes lui ont poussé dans le dos. Alors, elle évite les miroirs et ses reflets. D’autant plus que, ce Talent qui la déforme, ne lui sert à rien. Elle aurait pu être une fée, ou quelque chose qui s’en approche, mais non, surtout qu’elle n’est pas très grande, atteignant difficilement le mètre 50, sur la pointe des pieds. Elle bourdonne, à la limite sert de ventilateur en été pour ses voisins de derrière en classe, mais c’est tout.
En classe, elle est bonne élève, assidue, même si ses notes ne sont pas parfaites, mais elle déteste les cours où elle est censée travailler sur son Talent, puisqu’elle n’y arrive décidément pas. Peut-être qu’il y a quelque chose qui la bloque, mais ça la frustre et ça la déprime. Elle a vu ses camarades s’améliorer pendant ces deux années, mais elle n’a fait que stagner.
Toujours avec sa plus fidèle camarade qui la suit comme son ombre, elle a encore des tendances dépressives et fait souvent des crises d’angoisse et de panique. Elle lutte comme elle peut contre ses démons, mais finit souvent par gratter frénétiquement ses bras, pour faire passer l’envie de se faire mal.

Notes

65%

Respect

65%

MAÎTRISE

15%

AMBITION

35%
Histoire
Le vent joue dans les arbres et pousse les feuilles dans un bruissement sourd. Le soleil est en train de se coucher et, par terre, un vélo gît. La roue avant tourne encore. A côté de celui-ci, un sac, une chaussure et un carnet. Dans la poussière, des traces de pneus, des traces de chute, des traces de pas. Mais le vent souffle et les balaie, effaçant les indices trop flagrant.
La roue a arrêté de tourner lorsque le soleil s’est couché et que la nuit a envahi la plaine. Au loin des cris et des flashs balaient l’horizon. Parmi les jaunes et blancs, scintillent un peu de rouges et de bleus. Ils s’approchent et on entend plus clairement : « Lavender ! Lavender ! »
Les silhouettes approchent et, sous l’arbre, trouvent le vélo et les objets éparses. Il y a des pleurs, des cris de douleur, des « Monsieur, Madame, nous ferons tout notre possible pour retrouver votre fille. » et, ce qui se trouve être des indices sont glissés dans des pochettes plastifiées avant d’être emmenés.
Sitôt arrivé au poste, l’inspecteur s’installe à son bureau et s’allume une cigarette, les objets retrouvés à côté du vélo devant lui. C’est pas la première gamine à disparaître, mais celle-ci a laissé des choses derrière elle. Il attrape le carnet et se met à le lire, se disant que, peut-être, y trouverait-il un indice ou deux.
Pieds sur le bureau, affalé sur son siège, il souffle un nuage de fumée avant de commencer sa lecture.


Citation :
25 Août 2015

Maman m’a offert un journal. Elle dit que ça pourra m’être utile et qu’à mon âge, elle écrivait déjà.
Je trouve ça débile.

Citation :
15 Septembre 2015

Bennett est un connard.

L’inspecteur rit et manque de s’étouffer avec la fumée nocive du tabac. Il saute quelques pages, espérant tomber sur quelque chose de plus … concret… intéressant ?

Citation :
21 Décembre 2015

Je vais encore parler de Bennett, Journal, tu vas te dire que je ne fais que parler de lui, mais c’est parce qu’il M'ÉNERVE et que c’est une merde finie. L’autre jour, il m’a poussée pour faire rire ses copains, sauf qu’il est revenu me voir à la fin des cours, tout seul. Il s’est excusé ??? Le culot de cet enfant.
Il a rajouté qu’il voulait vraiment se faire pardonner et il m’a donné rendez-vous au centre-commercial pour me payer un milk-shake. Je sais pas ce qui m’a pris d’accepter et d’y aller. Il a rien dit, il était pas pareil que d’habitude, il a juste commandé son milk-shake et lorsque ce fut mon tour, il m’a regardée de haut en bas avec un air… méprisant ? Dehors, je vais pour m’asseoir sur un banc et il se met à rire. Je lui demande ce qu’il a et il me répond qu’avec un milk-shake pareil, il va falloir que je reste debout si je veux pas être encore plus grosse que je l’étais déjà. Fumier. C’est là que j’ai vu qu’il n’était pas tout seul. Ses potes s’étaient cachés et rigolaient comme des gros nuls, là. Et Bennett, pour couronner le tout, m’a lancé son milk-shake au visage, avant de frapper le mien pour qu’il s’explose par terre.

En dessous, il y a écrit « Grosse merde !!!!! » en gros, souligné, avec pleins de points d’exclamation, des têtes de mort dessinées et des couteaux.
L’inspecteur écrase son mégot dans son cendrier et tourne encore les pages, pour s’arrêter sur une qui a l’air déformée. A y regarder de plus près, on peut voir qu’elle a été mouillée, mais qu’elle a séché.

Citation :
18 Mars 2016.

J’ai des bleus sur les genoux et ils sont tout écorchés, parce que je suis tombée dans la cour. Et pourquoi je suis tombée ?
Bingo, Bennett.
Mais c’est pas mes genoux qui me font le plus mal. Ce sont ses mots et ceux de ses petits merdeux de potes. "T’es grosse. T’es moche. Chintok. Personne t’aimera jamais avec ta sale gueule. " Et je crois qu’ils ont raison. J’ai pas d’amis. Enfin, je n’en ai plus. Sarah m’a dit que depuis que Winnie a disparu, elle ne voit pas pourquoi on resterait amies. C’était elle qui nous forçait à rester toutes les trois.
[ … ]

Le policier fronce les sourcils et repose ses pieds par terre. Winnie. Winnie. En 2016… Il ouvre un tiroir et fouille dans le bazar qui y règne avant d’en sortir une chemise beige ou un tampon rouge avec écrit « Disparition » avait été appliqué fermement sur la couverture. Il l’ouvre et compare les âges. Il s’en souviendra toujours de cette petite de douze ans, Winnie, disparue depuis maintenant deux ans et qui demeure toujours introuvable. Les parents ont divorcé. La mère est hystérique et n’a jamais abandonné l’idée que la brigade retrouvera sa fille saine et sauve. Zéro indice. Volatilisée sans laisser de traces peu après Noël. Il se racle la gorge et va se chercher un café à la machine. Linda est toujours là, ils échangent quelques mots, veillant à ne rien partager sur la petite Lavender, connaissant trop bien sa pipelette de collègue. Si c’était le même qui avait enlevé les deux fillettes, alors la première devait être décédée, sûrement enterrée quelque part, à la sauvage. Introuvable, à jamais. Son café, il le termine à son bureau, le regard perdu sur les éléments éparpillés sur son bureau. Elle sent mauvais cette affaire et son intuition lui susurre que ce ne sont ni les premières, ni les dernières. Alors, il reprend sa lecture, à la recherche d’un indice, aussi infime soit-il.

Citation :
[...] J’en peux plus. J’en peux plus J’en peux plus. Dans ma tête, y a tout qui se mélange. Winnie qui me manque. Les mots dégueulasses de Bennett et ses moutons. Mes profs qui m’engueulent parce que d’après eux je les écoute pas assez. Mais j’y arrive plus. Mes notes, elles ont dégringolé, j’ai arrêté de faire mes devoirs, parce que tous les jours, quand je rentre de cours, je pleure. Ah bah tiens, ça recommence. [A partir de là, les mots sont plus durs à déchiffrer, un peu brouillés, comme si l’encre avait bavé. L’inspecteur se dit qu’elle a du pleurer. ]
Je ne veux plus y retourner, plus jamais. Mais mes parents ne comprennent pas. Ils disent que ça va passer, que Sarah va changer d’avis et que Bennett est vilain parce qu’il sait pas comment me dire qu’il est intéressé. La grosse blague. Ils comprennent rien. Ils prennent ça pour des chamailleries d’enfants. Mais c’est pas ça. Avant, encore, ça allait, parce que j’avais Sarah et Winnie. Mais maintenant que Winnie n’est plus là pour me défendre, Bennett est constamment dans mon ombre pour m’insulter, me pousser, même me taper.
Je comprends pas. Vraiment, je ne comprends pas.

Citation :
15 Avril 2016

On est partis au Vietnam avec mes parents. Ils ont dit que ça ferait du bien à tout le monde. Là, je suis dans l’avion. On va voir mes cousins à Saigon. J’ai hâte, ça fait longtemps que je ne les ai pas vus. Ils ne parlent pas bien anglais, du coup, c’est soit Papa, soit moi qui ferons les traductions entre eux et ma mère, parce qu’elle ne parle pas vietnamien. Elle est australienne, elle, puis elle a toujours dit que c’était trop dur à apprendre. Pfff, c’est pas comme si ça faisait trente ans qu’ils étaient mariés et qu’ils avaient eu deux enfants avant moi. Xuân et Oanh. Je t’ai jamais parlé d’eux, Journal, parce qu’ils sont beaucoup plus âgés. Xuân a 30 ans et Oanh 28. Quand je t’ai eu, ils travaillaient déjà depuis longtemps et vivent loin. Mon grand-frère, il est à Brisbane et Oanh à Sydney, ce n’est pas vraiment la porte à côté. D’ailleurs, ils seront là aussi, il paraît. Grosse réunion de famille.


Citation :
20 Avril 2016

Le Vietnam, c’est TROP BIEN. Il pleut beaucoup, mais c’est pas grave. Je sors beaucoup avec mes cousins et on se fait des balades en scooters dans les rues. Une de mes cousines, Doan, a vu mes bras et elle m’a montré les siens, en me disant que c’était un secret. Mais c’est devenu morbide, souvent, elle m’attrapait la main et m’emmenait un peu plus loin des autres et elle m’expliquait pourquoi elle faisait ça. Mais je ne voulais pas entendre. Pas écouter. Parce que ma peau se mettait à me démanger.
Mais sinon, c’est trop bien. J’ai envie de rester là, mais on va bientôt devoir rentrer. Juste, ce soir, ma soeur et son fiancé mangent avec nous.

OMG. JE VAIS ÊTRE TATA.
Oanh est enceinte !!!
[Pleins de dessins de feux d’artifices et d’étincelles, des petits coeurs partout ]


Citation :
25 Avril 2016

De retour toute seule dans ma chambre, l’effervescence de Saigon me manque. C’est trop calme. Trop calme. Je suis en t-shirt et je regarde mes avant-bras en repensant à tout ce que Doan a pu me dire. Avec mon index, je passe sur les toutes petites cicatrices discrètes, mais je vois les bras de ma cousine et ma peau me démange. Alors, avec mes ongles je gratte, fort, jusqu’à ce que me peau soit rouge. Mais mon coeur qui bat à tout rompre n’est pas soulagé. J’ai crié dans mon oreiller.
Putain, en plus demain, je retourne à l’école.

Citation :
30 Avril 2016

J’ai fait une connerie, j’ai fait une connerie.

Citation :
15 Mai 2016

Papa et Maman vont me changer d’école, enfin.
Le docteur m’a prescrit des cachets, il a dit que ça me calmerait et que ça irait mieux dans ce nouvel établissement.
J’espère.

Citation :
20 Mai 2016

C’est pas le Nirvana ou l’Eldorado cette école, mais c’est mieux que l’autre. J’ai pas d’ami, mais c’est pas grave, au moins, on ne m’embête pas. Mais je me sens un peu seule.
J’ai décoloré mes cheveux et je me suis fait une mèche bleue, je trouve ça cool. Y a une fille de ma classe qui m’a dit qu’elle savait faire des piercings, j’aimerais bien. Mais je me ferais tuer par mes parents si je faisais ça clairement. Déjà, qu’ils n’aiment pas comment je commence à m’habiller.

Citation :
30 Mai 2016

Je l’ai fait et c’était une belle connerie. Phoebe m’a dit qu’elle l’avait déjà fait sur elle et qu’il n’y avait pas eu de soucis ( elle a un piercing à chaque narine et un à la lèvre ). Mais quand elle l’a fait sur moi, ça a fait que saigner, une vraie boucherie. J’ai du le dire à mes parents, je me suis pris une rouste et on est allés à l’hôpital. Apparemment, elle a touché une veine ou une artère, j’sais pas trop quoi, c’est pas à moi que les médecins parlaient. Maintenant, mes parents ne veulent plus que je vois Phoebe, mais c’est mort. Je l’aime bien, Phoebe. Elle est un peu farfelue et différente de tout ceux que j’ai pu rencontrer.

Citation :
7 Juin 2016

Je crois que j’ai un crush sur Phoebe ?????
A midi, elle m’a fait un clin d’oeil et j’ai senti mon ventre picoter et après les cours, on a fait un Snap où elle m’a embrassée sur la joue. J’ai tellement rougi que ça se voyait de fou sur la vidéo, la honte…


Citation :
25 Juin 2016

Désolée, Journal, je te délaisse ces derniers temps, parce que je passe ma vie avec Phoebe. Elle est trop géniale. Je crois que c’est plus qu’un vulgaire crush. Je crois que je suis amoureuse d’elle. A chaque fois que je la vois, j’ai des papillons dans le ventre et, alors qu’avant, j’étais à l’aise avec elle, maintenant, je bégaye et je rougis tout le temps. C’est terrible ! En plus, elle se moque gentiment de moi. Mais c’est pas tout. Je crois que c’est réciproque ???
Attends, Journal, je t’explique. On est proches, très proches et elle est super tactile. Ce matin, par exemple, elle m’a dit bonjour en passant ses bras autour de mon cou. J’ai cru qu’elle allait m’embrasser !!!! Mais elle m’a juste fait un bisou sur la joue en rigolant. Oh, Journal, son rire, si tu pouvais l’entendre. Mais des fois, elle fait pareil en collant ses lèvres tout près des miennes et elle rougit elle aussi. Après, elle se défend en disant qu’elle a mal visé, mais elle a fait ça plusieurs fois, alors c’est pas une coïncidence, si ? Puis, des fois, elle vient dans ma chambre et on reste allongées sur mon lit, pour écouter de la musique, mais avec ses doigts, elle dessine sur mes bras ou sur ma joue et je la surprends à me regarder. Elle détourne le regard quand elle capte que je l’ai surprise. Ça veut dire quoi, pour toi, Journal ? Je me fais des films ou il y a un truc ?

Citation :
7 Juillet 2016

Bah, voilà, je l’ai embrassée.

Mais c’est pas aussi romantique que tu le crois. Je l’ai embrassée alors qu’elle était collée à moi et elle m’a poussée. Elle a passé les dix minutes qui ont suivi à me crier dessus en disant qu’elle ne me pensait pas comme ça, etc etc, je te passe les détails sur la nature des mots dégoûtant qu’elle a utilisé. Je comprends pas. Mais je suis pas bien. Je vais pas bien. Je pensais que… Qu’il y avait quelque chose.
Maintenant, je comprends la sensation que ça fait d’avoir le cœur brisé. Je l’ai senti. Ça fait comme un tissu usé qu’on déchire. Tu vois le bruit et la sensation entre tes doigts ? Bah j’ai senti ça dans ma poitrine. Je l’ai senti se déchirer, se rompre, se réduire en morceaux et je l’ai senti se vider. J’avais presque envie de vomir. Même ma mère est venue me prendre dans ses bras sans trop comprendre ce qu’il se passait. J’ai jamais autant pleuré, je crois.
Mais maintenant que j’écris, j’ai les yeux secs. Je crois que je n’ai même plus de larmes pour pleurer.
Heureusement que c’est l’hiver, le froid pique, mais les manches longues cachent mes bêtises.

J’ai l’impression d’être un zombie. C’est reparti pour une nouvelle aventure toute seule.
Je déteste ma vie. Et apparemment, elle aussi me déteste.


Citation :
22 Juillet 2016

Je ne retourne pas à l’école. J’ai encore fait des bêtises, alors le médecin veut que j’aille dans un établissement spécialisé. Il veut que je vois un psy aussi, comme si ça allait changer le fait que ma vie, c’est de la merde. Comme si j’avais choisi ce qui m’arrive…
D’ailleurs, mon docteur m’a demandé à te lire, parce que Maman a balancé que je te partageais ce qui m’arrivait. J’ai nié et j’ai refusé. Il va falloir que je te cache, je pense que je ne pourrais pas t’emmener avec moi.

Citation :
30 Août 2016

On n’aura même pas pu fêter ta première année parmi nous, Journal. Mais quelle année.
C’était très nul, mais heureusement que tu étais là. Puis, apparemment, Maman ne t’a pas trouvé, tu étais toujours au même endroit où je t’avais caché. Je ne te parlerai pas du mois qui vient de s’écouler, parce que c’était pire que nul. C’était horrible. Je suis fatiguée, là-bas, je dormais peu, on nous réveillait souvent la nuit, parce qu’ils vérifiaient si on était dans notre lit. C’est débile. Y avait des gens gentils là-bas, mais pas chez les infirmières et les infirmiers. J’crois que celui qui va le plus me manquer c’est le vieux Joe qui vit éternellement les mêmes jours encore et encore, parce que quand il me voyait, il y avait un grand sourire qui éclairait son visage et il me racontait encore et toujours la même histoire, celle de sa rencontre avec la femme qu’il aimait. C’était joli. Très joli. Peut-être que je la réécrirai dans un autre journal et je la lui enverrai.
J’ai maigri aussi. Toc, dans ta gueule, Bennett. Ma mère est pas trop contente, d’ailleurs, elle dit que c’est trop, mais là-bas, je ne pouvais pas manger. Je sais pas pourquoi. Peut-être parce qu’on me forçait.
Mais je t’ai dit que je ne t’en parlerai pas trop. C’était nul, horrible.
En plus, j’ai pris mes cachets pour dormir, alors il faut que j’y aille.

L’inspecteur prend une pause et regarde l’heure. Ouah. Trop absorbé par sa lecture, il ne s’était pas rendu compte que l’heure tournait. Alors, il se lève de sa chaise pour se reprendre un café. « Vous êtes toujours là, Linda ? » Oui, qu’elle dit. Elle a du travail en retard, mais elle se relève et lui propose d’aller prendre l’air pour se fumer une petite cigarette, ce qu’il accepte volontiers.
« - C’est terrible ce qui est arrivé à la petite Tran. »
« - Lavender Tran ? Elle était à l’école de mon fils, ses parents l’ont changé d’établissement parce qu’elle avait des soucis là-bas apparemment, elle se penche vers lui, elle avait des soucis. » Avec un regard entendu et un geste de la main.
« - Il s’appelle comment votre fils, Linda ? »
« - Bennett, pourquoi ? » L’inspecteur lève les yeux au ciel et recrache un gros nuage de fumée, une moue mi-amusée, mi-pas étonnée sur les lèvres.
« - Oh non, comme ça. »

Puis, cigarette terminée, il dit à Linda de rentrer chez elle, son fils doit l’attendre, elle glousse en disant qu’il est sûrement à beugler sur ses jeux vidéos et qu’elle n’est pas pressée.
« - Vous n’avez pas de rendez-vous ce soir ? » Elle rougit et d’un geste dans les airs, comme pour écarter ce sujet, elle répond :
« - Oh non ! Je suis très bien toute seule avec mon petit Bennett ! »

Puis, il insiste, disant que vu les circonstances, ce serait bien qu’elle rentre auprès de son fils. Elle le regarde d’un œil un peu grave, paniqué et acquiesce. Elle récupère ses affaires et éteint son ordinateur, avant de partir, envoyant un baiser dans les airs vers l’inspecteur et lui rentre dans le commissariat maintenant désert. Soupire et un regard à sa montre. Allez, encore une heure, il reprendra demain s’il faut. Il feuillette là où il en était, mais à part quelques bouts de phrases, il n’y a pas grand chose. La petite avait l’air de s’être lassée d’écrire là-dedans pendant un sacré bout de temps. Puis, est arrivée la mi-2017.

Citation :
22 Juillet 2017

Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas parlés toi et moi, Journal. Je crois que je n’en ai pas eu la force ou que j’en ai perdu le goût, je sais pas. Mais tu me manquais, alors me voilà. Je vais te faire un bref résumé de ces derniers mois : Je n’ai toujours pas d’amis. J’ai fait un autre séjour, mais le vieux monsieur ne m’a pas reconnue. J’ai encore changé d’école.
J’ai commencé à faire de baby-sitting, par contre. Les enfants sont super mignons et très gentils, ça me fait du bien, aussi surprenant que ça puisse l’être. Ils m’appellent Tiger, parce qu’ils disent que ça fait comme des rayures sur ma peau, c’est mignon, mais j’aurais préféré qu’ils ne voient pas mes bras. J’ai fait tout pour qu’ils ne voient rien, mais Craig, le plus petit avait fait des bétises et s’était sali, alors il a fallu que je lui fasse prendre un bain et pour ça… faut retrousser ses manches, comme on dit.
Bref, j’espère juste qu’ils ne vont rien dire à leurs parents, mais ça cause trop des petits de cet âge-là.

Citation :
23 Juillet 2017

C’est une blague ?
J’ai eu un appel des parents, ils ne veulent pas que je revienne. Je suppose que les petits ont parlé de Tiger. Putain.
Vie de merde.

Citation :
18 Octobre 2017

Y a un gars du collège qui m’a invitée à une soirée d’Halloween chez lui ? Je ne lui ai quasiment jamais parlé. Trop bizarre. Je sais pas trop si je vais y aller. J’ai pas de costume.

Citation :
20 Octobre 2017

Amina qui est dans ma classe et qui va aussi à la soirée de Logan m’a forcée à aller acheter un costume pour la soirée.
Je serais une fée.
Je précise que c’est elle qui a choisi, parce que, je cite : « T’es déjà habillée tout en noir le reste de l’année, ça change, on va pas te reconnaître. »
J’avoue, j’ai trouvé ça un peu marrant.
Y a une partie de moi qui a un peu hâte à cette soirée. Il est pas moche Logan.

Citation :
31 Octobre 2017

C’est ce soir.
Je suis habillée tout en vert, j’ai une perruque blonde et des petites ailes bleues. Et. Des. Ballerines.
[ Dessin d’un petit bonhomme qui vomit ]
Amina est même venue avec son propre maquillage pour me faire un nouveau look, ça tombait bien, apparemment on a la même carnation. Elle m’a aussi dit de jeter mes fonds de teint parce que c’était pas ma couleur et elle m’en a donné un. Merci ?????
( D’ailleurs, là, je suis aux toilettes en train de t’écrire, elle m’attend à tout à l’heure )



Bah apparemment j’étais méconnaissable et belle gosse ? [Dessin d’un bonhomme qui meurt de rire ] Long story short, Logan m’a draguée. C’était mignon, c’était sympa, mais ça me fout un peu la trouille, ça, parce que je repense à Phoebe et j’ai pas envie que ça recommence. Amina est restée avec moi toute la soirée, elle est gentille, je l’aime bien. J’ai rencontré d’autres gens aussi, c’est trop bête, ça fait plus de six mois que je suis dans leur classe et on avait jamais vraiment parlé. Y en a pleins qui sont cool. On va voir ce que ça donne de retour à l’école.
Et Logan arrête pas de m’envoyer des sms, c’est mignon.


Citation :
15 Novembre 2017

J’ai tout un groupe de copains et de copines, maintenant ? J’ai l’impression que ma vie a changé avec cette soirée d’Halloween. Même mes parents ont remarqué le changement, ils m’ont dit que je souriais plus. Enfin, que je souriais tout court. Même que je me suis surprise à fredonner l’autre jour en faisant la vaisselle. EN FAISANT LA VAISSELLE.
Des fois, la vie elle a des jolies choses à offrir. Mais pfiou, les épreuves à traverser pour passer quelques jours chouettes.
La seule question que je me pose, c’est : Combien de temps tout ça va durer ?
En fait, non, j’ai plusieurs questions qui tournent en boucle : Combien de temps tout ça va durer ? Est-ce que c’est sincère ?
J’ai peur, un peu. Parce que je commence à m’attacher à eux et Dieu sait ce que ça fait quand je m’attache à des gens.
J’ai l’impression d’avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête.

Citation :
30 Novembre 2017

Je crois que je commence à craquer sur Logan. On parle tout le temps par messages, en classe, aux pauses. Même que des fois, on se balade ensemble. Mais, j’ai peur. J’ai la trouille. L’autre jour, il m’a pris la main, mais j’ai tellement sursauté qu’il l’a lâchée tout de suite, feignant qu’il ne se soit rien passé. J’ai peur. J’ai peur que les choses d’avant se répètent. J’ai peur de tout foutre en l’air. J’ai peur de retomber.

Citation :
5 Décembre 2017

Logan m’a demandé.
Haha, Journal, non, il ne m’a pas demandé si je voulais sortir avec lui.
Il m’a demandé si c’était vrai, toutes ces rumeurs, comme quoi je m’étais fait faire enfermer et compagnie. Mais avant que j’ai pu répondre, il m’a aussi dit que son cousin était anorexique et qu’il avait fait plusieurs séjours, alors il comprenait et il ne jugeait pas du tout, il voulait juste savoir si c’était des rumeurs infondées ou si c’était vrai. Puis, il a rajouté que je pouvais mentir ou juste lui répondre que ça ne le regardait pas. C’était mignon, parce qu’il s’emmêlait les pinceaux et il a finit par dire que c’est parce qu’il s’inquiétait pour moi, parce qu’il m’avait vu maigrir aussi et que l’espace d’un instant, il avait vu en moi son cousin. J’ai pas su trop quoi répondre, mais je crois qu’à la vue de ma tête, il a compris. Et ça n’a rien changé entre lui et moi. Si, peut-être qu’il m’envoie plus de messages du style « Je suis là, si tu as besoin. »
Il est différent, je crois.

Citation :
1er Février 2018

Journal, entre Logan et moi, c’est de plus en plus tendu, cette année. Mais pas dans le mauvais sens du terme. Parfois, on se tient la main quand les autres ne nous regardent pas. Ses yeux, quand ils me regardent, ils brillent d’une manière bizarre et je crois que les miens font pareil. J’ai peur, parce que je repense à Phoebe et ça me pèse, là dans le coin de l’estomac. Mais je crois que c’est différent. Lui, il m’écoute. Pas elle. Avant de me toucher l’épaule ou le bras, il a un moment de pause où il m’interroge du regard et, si je lui souris, il y va. Phoebe, elle me sautait dessus tout le temps, sans se poser la question de si ça me dérangeait ou pas. Et oui, ça me dérangeait.
Bref, assez parlé d’elle, c’est une vipère. Je t’ai pas dit, si ? Elle avait dit à tout le monde que je lui avais sauté dessus et avait joué la victime, comme quoi depuis le début j’essayais de l’avoir même si elle m’avait mis pleins de stops. Qu’elle en pouvait plus de moi. Super, hein ?
Connasse.

Citation :
10 Février 2018

Amina m’a dit de ne rien prévoir pour mercredi soir ????

Citation :
14 Février 2018

JOURNAL.
Je crois que je suis en train de rêver.
Je me réveille ce matin, je prends ma douche, je m’habille et je vais pour prendre mon petit-déjeuner quand ma mère me dit que quelqu’un m’attend à la porte ????
C’est Logan !
Il est venu avec des fleurs. DES ROSES ROUGES et une petite carte qu’il m’a dit d’attendre ce soir pour la lire. Il m’a emmenée prendre un petit déjeuner en ville, puis il m’a accompagnée jusqu’à l’école ???
Trop doux.
Dans mon casier à la pause, j’ai trouvé une autre carte où il me donnait rendez-vous ce soir sur la colline. Toute la journée a été douce et si géniale. Tu crois qu’il va me dire qu’il m’aime ce soir ??? J’ai trop hâte olala.
Du coup, là, je suis rentrée, j’ai lu son autre carte, il m’a écrit un poème !! Je le collerai demain sur la page suivante, là, je suis trop excitée. J’ai trop hâte, je vais me faire toute belle et j’irais sur la colline à l’heure prévue.
J’espère qu’il va me dire qu’il m’aime.
Parce que, Journal, je crois que je l’aime.
Et que c’est le bon jour pour se dire des choses comme ça.


« - Bordel de merde. » Le poème n’est pas collé dedans. Aujourd’hui, nous sommes le 14 février 2018. Il n’y a aucun indice là-dedans, il a juste plongé son nez dans la vie intime d’une ado et il en a le cœur brisé. Logan, pauvre garçon qui a dû l’attendre longtemps. Attendez. Il fouille dans le sac à dos de Lavender et trouve son téléphone portable. 15 appels manqués de Logan ( avec un cœur ). Des textos qui s’affichent sur l’écran de verrouillage, mais le seul lisible est le dernier :

Citation :
« Je suppose que ce n’était pas réciproque. Tant pis pour moi. Sache que tu auras toujours une place dans mon cœur, Lavender. »


!!!TW!!! “Take these broken wings and learn to fly.” (Lavender T.).-° Terminée 31b249bccaf396b1e16a88670aab8ddc01dcf1cc

Il fait tout noir. Je suis toute seule. Je ne sais ni où je suis, ni comment j’y suis arrivée. Je ne me souviens pas de grand chose, c’est confus, je n’arrive même pas à mettre mes idées en place, à assembler les pièces du puzzle. Mais j’ai mal. Si mal. Mes yeux me brûlent, mon dos me fait souffrir comme si j’étais passée sous un camion. C’est peut-être ça ? Non… Ma gorge se serre, comme quand je fais des crises d’angoisse. Mais elle est sèche, ça brûle, comme si ma trachée était faite de papiers de verre qui se frottent l’un contre l’autre. Tout mon corps - ou tout ce que j’en ressens - est comme submergé. J’ai du mal à réfléchir, à penser à autre chose qu’à ça, la panique grandissante qui envahit chacun de mes atomes et m’empêche de respirer. Puis, soudain, mes paupières s’ouvrent en grand. Depuis combien de temps je suis là ? C’est tout blanc, puis, ma vision trouble se précise. Une chambre. Evidemment. J’ai recommencé, pas vrai… ? Mes bras sont lourds, mon corps est lourd, alors je ne bouge pas, pas avant de voir que quelqu’un est là. Quelqu’un que je ne connais pas. Une nouvelle infirmière ? Un nouveau médecin ? Et elle parle. Une île ? Comment ça ? Je referme les yeux. Ca y est, mes parents en ont eu marre de moi et de ce que je leur faisais subir, c’est ça ? Ma mâchoire inférieure tremble, mais je ne pleure pas. A quoi bon ? De la fièvre, elle continue, la dame. De la fièvre ? Drôle de façon d’appeler ce dont je suis capable “ Fièvre”. Je rouvre les yeux et fébrilement, passe mes doigts sur mes avant-bras, sans les regarder.
Pas de pansements. Presque, je sursaute et je baisse les yeux. Pas de plaie fraîche. Rien que le champ de bataille qui avait été resté intouché ces derniers mois. Les stigmates de mon coeur qui criait à l’aide. Je ne comprends pas. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?? Mon coeur se met à battre de plus belle, tambourinant dans ma poitrine et je regarde la femme prénommée Akiko avec un regard mêlé de peur et d’incompréhension. Un Talent ? De quoi me parle-t-elle ? Je n’ai rien de tout ça. Du Talent ? Un don ? Capable de réaliser des choses surhumaines ? Quoi ? Puis, je réalise et je me mets à rire.
« - C’est franchement pas drôle, tu m’as fait peur. Tu devrais retourner dans ta chambre avant que les infirmières ne réalisent que tu m’as réveillée. Tu vas te faire rouspéter. »

Je suis de retour à l’hôpital. Il n’y a pas d’autre explication. Je ne sais pas ce que j’ai fait. Mais je suis de retour là-bas. Et c’est un des patients qui était là à mon réveil. C’est pour ça que ça n’a pas de sens tout ce que cette femme me dit. Je me redresse dans mon lit et me frotte les yeux qui me brûlent toujours autant. Je cligne plusieurs fois des paupières, mais la femme n’a pas bougé. A nouveau, je lui demande :
« Qui êtes-vous et comment vous appelez-vous ?
Comme si la réponse allait changer, maintenant que je l’avais démasquée.
- Je viens de vous le dire. Je suis Akiko. Et vous êtes sur Arcanum Locus, vous allez découvrir ici votre nouveau lieu de vie. De plus, vous pourrez rejoindre une de nos merveilleuses maisons, qui deviendra également votre nouvelle famille. Vous allez pouvoir vivre en paix à partir de maintenant. »

Je la regarde consternée. Vivre en paix ? Mais tout allait bien avant ! Tout allait enfin bien ! Je me souviens maintenant, Logan. Je sursaute et je me lève du lit en panique.

« - Quel jour on est ??? Quel jour ? Je dois, je dois… Logan.. Je … » Je m’arrête devant la fenêtre et je me fige instantanément. Dehors, il n’y a rien que je reconnaisse. Rien. Les bâtiments sont inconnus, il y a des gens dehors, qui se baladent, sans surveillance.
« - Ce n’est pas l’hôpital, c’est ça ? » Akiko secoue la tête et mes yeux s’emplissent de larmes. Logan… « Il faut que je vois Logan. Il faut que je m’excuse. Où est mon téléphone ??? » A nouveau, Akiko secoue la tête. «  Ce n’est pas possible. Aucune de tes affaires n’a été emmenée avec toi.»
Mon Journal. Je pose la main sur la vitre et je me perds dans la contemplation de l’extérieur. Je n’y comprends rien. C’est pas possible. J’ai été enlevée ? Ou mes parents m’y ont emmenée ? Non, j’étais malade apparemment. Aurais-je eu un accident ce jour-là ? Je ne sais pas, ça m’angoisse et, alors que mes yeux se perdent dans le vague, ils captent mon reflet dans la fenêtre. Encore une fois, un soubresaut de surprise me prend. Mes yeux ?! Je me retourne et je regarde Akiko, puis je cherche un miroir du regard. Il y en a un, je m’y précipite. Mes yeux. Mes yeux sont tout noirs. Entièrement noirs. Ils brillent un peu, on distingue vaguement un iris là-dedans, mais ils sont entièrement noirs.
« - Qu’est-ce que … ?
- Ton Talent, Lavender. »
Des yeux noirs … ? Horrible. Moche. Hideux. Je serre fort les paupières et retourne me mettre dans le lit, me cachant sous la couverture.
«  Laissez-moi… »

Malgré tout, j’ai réussi à m’endormir. Mais même mes rêves étaient perturbés, je me voyais dans cette chambre, assise sur le lit, des petits “pocs” qui retentissent contre les fenêtres et, lorsque je m’en approche, je peux voir que ce sont des insectes. Mais pas n’importe lesquels. Des libellules, comme j’en avais jamais vues. Si nombreuses et qui fonçaient toutes dans les vitres. J’entendais un bourdonnement et je vis une autre libellule, à l’intérieur celle-ci, voler près de mon visage, jusqu’à se poser sur mon nez. Ses petites pattes me chatouillaient, alors, de mon index, je tentai de l’en déloger. Puis, pour la faire rejoindre ses copines, j’ai ouvert une fenêtre.
Erreur, les insectes se sont tous précipités sur moi jusqu’à me recouvrir dans un bourdonnement immense.
Dans un cri, je me suis réveillée, en nage. Fenêtres closes et pas un bruit. Mais mon dos qui me démange terriblement. Je gratte, je gratte. Et encore et encore. Mais, à force, je sens une bosse dans le haut de mon dos. Non, deux. Je les touche, puis paniquée je me lève pour aller regarder, comme je peux, dans le miroir. Deux appendices bossus sont apparus au niveau de mes omoplates et ma peau est rouge, sûrement parce que j’ai trop gratté. Et ça me fait mal, alors, je continue de frotter. C’est un cauchemar, un de plus, c’est ça ? Atterrée, je retourne m’allonger dans ce lit, sur le ventre cette fois-ci, pour soulager mon dos et je me laisse sombrer dans des états d’âmes qui m’avaient pourtant quittée depuis novembre. D’ailleurs, je ne savais même pas quel jour on était. Comme si ça avait son importance.
Plusieurs jours ont passés, comme ça. Le dos douloureux, la peau qui me démange et de plus en plus la sensation qu’on appuie de l’intérieur, comme un abcès qui grossit. Jusqu’au jour où je me suis réveillée, le dos encore plus douloureux qu’avant.
Les ongles qui s’enfoncent dans le matelas et mes dents qui mordent l’oreiller pour ne pas crier, j’ai les yeux remplis de larmes, la tête qui flotte, submergée par la douleur. J’ai l’impression que mon dos se déchire, que ma peau a -enfin- cédé. Vite, j’ôte ce qui me sert de chemise de nuit et je mords à nouveau l’oreiller. J’ai l’impression de plus respirer, mais pas sûr. J’ai mal, tellement mal. Pourtant, je ne tourne même pas de l’oeil, je grogne et je crie comme si ça allait changer quelque chose et, à la manière d’un pull en laine sur lequel on tire un fils, je sens mon dos qui se défait et quelque chose en sortir.
Bruit blanc dans ma tête, la douleur est là, mais diffuse, moins intense. Alors, je souffle et me laisse retomber la face contre le lit, les mains qui desserrent leur prise.
Et, juste au moment où je pensais pouvoir profiter d’un peu de répit, la porte s’ouvre et Akiko revient. « - Tu es prête. » De quoi, prête de quoi ? Je me redresse, le corps en lambeaux, courbaturé, qui m’arrache un grognement de douleur. Mais, alors que je suis à demi-nue, je sens quelque chose. Quelque chose de nouveau. Mes cheveux ne caressent pas mon dos, ils reposent sur autre chose. Instinctivement, j’y mets les mains et je sens, je sens quelque chose de nouveau, quelque chose qui n’est pas humain. Blanche comme un linge, je tâte et la texture sous mes doigts m’est alors inconnue.
« - Des ailes. » répond Akiko à la question que je n’avais même pas posée. «  On dirait même des ailes de libellule. »

Quoi ? Je me redresse et les sens glisser, fragiles, contre mon dos. J’attrape ma chemise de nuit, mais je réalise que.. je ne peux plus la mettre ? Alors, je la plaque juste sur mon torse et je me lève pour aller regarder dans le miroir. Des ailes, longues et fines, aux reflets bleus/verts, avec parfois un peu d’orange, si on regarde bien. Elles pendent dans mon dos, comme rangées, je vois l’articulation, là, entre mes omoplates, mais la douleur me défend d’essayer quoique ce soit. Plus tard, plus tard.

Et elle a enfin eu raison, Akiko. C’est une nouvelle vie qui commence, une nouvelle école -encore-, des nouveaux camarades de classe et, surtout, un nouveau corps, une nouvelle manière de voir le monde, même si ce que l’on appelle Talent est, pour moi, tout à fait inutile. Malgré les deux années qui viennent de s’écouler, je ne sais toujours pas m’en servir. Enfin, si. J’arrive à battre des ailes dans un bourdonnement agaçant. Mais je n’ai jamais su m’envoler. Quant à mes yeux, peut-être que le fait qu’ils aient changé de couleur aura une signification un jour, mais pour l’instant, je ne vois vraiment pas de différence. Ils sont juste tout noirs. Pire Talent. Y en a qui font des trucs super chouettes, qui brûlent des trucs ou qui parviennent à se transformer en sirène quand iels plongent dans l’eau. Moi j’ai des ailes qui bourdonnent et des yeux noirs.
Même cette nouvelle vie est toute pourrie.


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Teddy N. Cavendish
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Ven 24 Avr - 22:36
Teddy N. Cavendish
Bonsoir et bienvenu parminou ! Bon courage pour la rédaction de ta fiche. Razz
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Cybèle Hayashi
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Ven 24 Avr - 22:41
Cybèle Hayashi
Bienvenue et courage ! ♥
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Taïchi Kagame
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Jeu 30 Avr - 0:03
Taïchi Kagame
Bon bah, je te souhaite de nouveau la bienvenue Larve-ender !

Du coup j'ai lu avec paSSion et paTience ta fiche.

Comment te dire... Tu as essayé de m'assassiner avec une poire, suite à ça tu m'as bully durant tout l'après-midi ? Je ne vais pas être très gentil avec toi.

J'adore ton perso.

Voilà, c'était le commentaire pas gentil...

Bon, arrêtons de te faire perdre du temps :

L'histoire est merveilleuse. Au début j'ai eu peur d'affronter quelque chose de trop gros pour moi. Néanmoins la narration était tellement captivante et envoûtante que je ne pouvais pas m'arrêter. Résultat : après avoir lu les 72 chapitres, j'en voulais encore. Du coup, j'ai hâte de voir tes premiers rps ici !
Pour ce qui est du mental, même s'il peut paraître plus petit que l'histoire, le contenu est le même : On en apprend beaucoup sur ton personnages en seulement quelques lignes. Tout est compréhensible et, assez cool à lire.

Bref, qu'est-ce qui va t'attendre ici ?

Pour ce qui est de l'appréciation, ton personnage débutera avec un 5. Je sais, c'est petit mais ça sera un bon début avec un personnage aussi dépressif et réservé (même si dans son histoire, dans sa dernière école tout se passait à merveille, de ce que j'ai lu, ça n'a pas l'air de s'être réitéré dans l'institut.)

Pour la réputation, ce n'est autre qu'un 8 qui attendra Lavender. Et oui... Même si elle a des ailes et que ça se voit, dans un institut où il existe de nombreux pouvoirs, même similaires elle ne sort pas du lot... Pour l'instant en tout cas. Mais le fait qu'elle est potentiellement la seule de sa classe à avoir des ailes (pour l'instant) et également que son pouvoir ne progresse pas depuis deux ans : cela fait d'elle une personne assez connue de sa classe (mais pas la plus connue pour le moment !).

Pour les étoiles : deux. Ton personnage est dans la classe B, même si ce dernier n'est pas très fort pour les cours de Talent, Lavender reste un bon élément malgré tout.

Et puis enfin le rang du pouvoir.... Novice ! Pas besoin d'expliquer je pense... Elle n'arrive même pas à voler avec ses ailes et Lavender se rend compte elle-même que son talent n'a même pas évolué depuis son arrivée.

Bon, c'était un long pavé, mais je me devais de t'en faire un après tout ce que tu as écrit. C'était la moindre des choses. Je peux enfin te le dire officiellement (même si tu t'en doutais déjà)...


Bravo pour ta superbe fiche, te voilà maintenant validé, prêt à rejoindre l'académie ! Mais avant ceci, nous avons besoin que tu nous indiques quel est ton pouvoir, ici (fiche de pouvoir). De plus, tu vas devoir choisir ta fratrie  ici, un poste sera ouvert à ton nom. Si tu veux te lier d'amitié avec d'autres joueurs ou avoir un pire ennemi, c'est là (Fiche de relation) qu'il faut aller. Tu pourras trouver des partenaires de RP sur cette page (demande de RP). Je te souhaite bon courage et une bonne intégration au sein de ce forum.


P.S. N'oublie pas de me dire en P.V. Quelle fratrie voudrais-tu rejoindre.
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