Présentation de Ji-Tae Yi - Insérez titre original ici #TeamChien

Ji-Tae est ce jeune homme sérieux, dont le visage ne laisse que rarement entrevoir la moindre expression et ne semble jamais trahir ce qu'il peut bien penser. De plus son silence ne fait que renforcer l'air de mystère qu'il donne à ses camarades de classe... Néanmoins l'impression qu'il donne et ce qu'il est vraiment sont deux choses différentes, si on pourrait croire qu'il se la joue afin d'attirer l'attention des autres c'est en réalité plutôt l'inverse : il n'aurait aucun problème à répondre aux éventuelles questions qu'on aurait à son sujet... Il ne le peut juste pas. Et c'est justement parce qu'il n'arrive pas à prendre la parole qu'il fait profil bas et tente d'attirer le moins l'attention possible. L'idée même d'être au centre de l'attention l'angoisse, ce pourquoi il a pris l'habitude d'éviter de montrer ses sentiments : après tout même un sourire créerait des questions, s'il a toujours l'air neutre, au bout d'un moment tous cesseront d'y prêter attention. Idem s'il montrait son angoisse les gens risqueraient de s'inquiéter pour lui, or il s'en passerait bien. C'est pour cela que dans un premier temps il est difficile de savoir quelle genre de personne il est réellement.

Si son apparence laisse penser autrement, Ji-Tae est tout sauf quelqu'un de calme : il est constamment anxieux au point de s'imaginer des scénarios catastrophes au moindre faux pas qu'il pourrait faire, au point où parler est devenu pour lui une véritable peur et répondre -même non verbalement- un challenge. Certes, il a eu le temps de "s'habituer" à ne plus prendre la parole et il est en mesure d'interagir avec les autres, néanmoins il y aura toujours une latence et un certain malaise, il lui est juste difficile de se concentrer sur ce qu'il se passe autour de lui et non dans sa tête. Perfectionniste, il craint plus que tout être critiqué aussi il se laissera souvent aller à la procrastination en se disant qu'on ne pourra pas critiquer son travail si ce dernier n'existe pas. Même s'il est conscient que, logiquement, ses camarades n'accordent pas leur attention à tout ses faits et gestes, reste que cela ne change en rien son ressenti. Aussi il s'installe tout au fond de la classe en espérant disparaître parmi la masse d'élève. Voilà le genre de personne qu'il est... En milieu scolaire, en tout cas.

Car contrairement à ce qu'on pourrait croire Ji-tae n'est pas "juste" introverti ou timide, ce serait bien plus simple sinon et il n'aurait même pas besoin de son chien pour se rendre à l'école comme un élève normal. Il a une phobie du milieu scolaire, qui est devenue sa principale source d'anxiété ainsi qu'un véritable handicap : il n'est donc pas étonnant qu'il soit constamment sur ses gardes dans ce lieu qui, de son expérience, ne lui a jamais rien apporter de bon. Néanmoins cela se limite à ça : il n'a pas de rancoeur envers ses camarades de classes ou ses professeurs et, en dehors de cet environnement, n'a aucun problème pour leur parler ou interagir. Si parfois un certain décalage peut se faire sentir socialement, il est rapidement effacé par sa volonté de faire de nouvelles connaissances, discuter avec autrui... Bref, c'est un adolescent lambda comme vous en trouverez plein d'autre et ça, vous ne mettre pas longtemps avant de le remarquer. C'est un jeune homme extraverti, honnête et n'ayant rien à cacher. Néanmoins cela ne veut pas dire que sa personnalité est dépourvue de subtilité outre la spécificité que représente son mutisme sélectif.

Tout d'abord si être intégré à un groupe est quelque chose qu'il recherche, Ji-Tae conserve une certaine fierté et n'essaiera jamais de se conformer dans ce but : il est tel qu'il est et souhaite juste qu'on l'accepte pour sa personne, pas pour ce qu'on voudrait qu'il soit. Pour cette raison il déteste ceux le prenant en pitié. D'un naturel plutôt optimiste, il préfère limiter l'importance  des choses négatives autant que possible et à donc bien tendance à minimiser son propre handicap : des fois on pourrait presque douter de son estime de soi, mais cela à surtout à voir avec son sens de l'humour... Disons particulier. L'auto-dérision, le sarcasme... C'est des formes d'humour qui marchent généralement moins bien quand la personne qui l'utilise à l'air le plus blasé du monde, mais ça n'empêchera pas Ji-Tae de s'en servir. Après tout il est étonnamment bavard, un véritable moulin à parole, mais ne réfléchit que rarement à ce qu'il dit avant que les mots ne sortent de sa bouche. Il dit ce qu'il pense sans filtre, ce pourquoi il pense parfois que ne pas parler du tout n'est peut-être pas si mal parfois. Il ne se plaint pas de la situation et ne cherche pas à ce que les autres s'apitoient sur son sort : en fait ça à même tendance à l'agacer mais ça, il vous le ferait savoir rapidement.

Il reste un être humain, avec une situation certes particulière, mais cela ne l'empêche pas d'avoir certaines qualités : il est quelqu'un d'empathique et qu'on qualifierait de "sympa" : il est extrêmement tolérant étant donné qu'il est bien placé pour savoir à quel point être rejeté peut être blessant, peu importe la raison. Il fait ainsi en sorte de traiter ses camarades avec respect et bonté, mais non pas en leur mentant : s'il n'apprécie pas quelqu'un, il le fera savoir poliment, peu importe si cela lui attire des problèmes par la suite. Idem il ne parlera jamais des autres derrière leur dos. En clair il évite de faire aux autres ce qu'il n'aimerait pas qu'on lui fasse. En outre il sait se montrer attentif et n'hésite pas à donner son avis concernant un problème s'il pense celui-ci utile, mais sait se taire s'il n'a rien à apporter afin de laisser son interlocuteur s'exprimer d'avantage. C'est un ami loyal, au point d'être une "maman poule" sur les bords, mais sans mauvaises intentions... Du moins, pas entièrement.

Après tout comme tout le monde il a également ses défauts, et le principal est sa recherche constante de contrôle. En effet, dans un environnement où il se sent à l'aise, il refusera catégoriquement que quoi que ce soit vienne perturber sa sérénité. Aussi il peut se montrer têtu jusqu'au point du déni, refuse d'obéir à quiconque d'autre que lui-même et ira parfois reprocher aux autres des actions qu'ils sont objectivement légitimes d'effectuer. Ajoutez à ça une certaine émotivité l'amenant à rapidement perdre son sang-froid lorsque contrarié et vous avez un mélange l'amenant à de nombreux conflits inutiles avec ses proches, surtout quand c'est pour le dernier cookie restant. Dans ses situations-là, même s'il est conscient d'avoir sa part de tort, il sera incapable de s'excuser ou de l'admettre. Limite en attendant quelques semaines, peut-être, s'il est de bonne humeur... Enfin au moins il n'a pas grand chose à reprocher à son chien, c'est déjà ça.

Un autre trait négatif le caractérisant est l'absence de la moindre "passion" en lui : il n'arrive jamais à se concentrer sur un objectif en particulier et ne fait que de changer de centre d'intérêt tout les mois, enviant les gens comme sa soeur qui peuvent trouver une passion à laquelle se dédier corps et âme. En bref, cela fait de lui quelqu'un de pas très intéressant et si cela ne le dérange pas tant que ça, ça ne l'empêche pas d'être jaloux de la détermination que les autres peuvent éprouver dans leurs projets. Il n'y a qu'académiquement qu'il se rattrape, Ji-Tae ayant été élevé pour croire sincèrement que les résultats scolaires sont d'une importance vitale. Il est concrètement ce qu'on appelle un bon élève, qui aime apprendre et qui trouve de la fierté dans ses avancées grâce à un certain esprit de compétition envers ses camarades, il considère d'ailleurs les cours comme sa seule "réelle" occupation. Néanmoins, il est incapable de suivre un cours correctement dès le moment où il se passe dans une salle de classe. Même s'il sait que son dossier scolaire interdit les professeurs de le forcer à participer d'une quelconque manière, reste que cela le déconcentre, ce qui lui cause souvent d'oublier des consignes, de les suivre qu'à moitié ou à carrément abandonner un devoir.

Pour cette raison il travaille toujours majoritairement à la maison : c'est devenu une habitude à force et le jeune homme à particulièrement de mal avec les changements d'habitudes. Si on devait faire un top de ses défauts, la première place serait sûrement son obstination à rester dans sa zone de confort et le rejet de tout ce qui peut en sortir. Cependant il est facile de dire qu'il pourrait y changer quelque chose en faisant juste des efforts : un caractère se forge pendant des années et ses comportements considérés comme négatifs ont été renforcés par des années d'errance médicales et autres aventures qui méritent leur propre catégorie. Dans tout les cas Ji-Tae en est conscient et, s'il essaie sincèrement de s'améliorer, il n'en sera pas capable du jour au lendemain. Certes, il n'est pas le pire et d'autres enfants ont une vie bien plus dure que la sienne : néanmoins cela ne signifie pas qu'il n'a pas le droit à sa dose de souffrance. S'il essaie tant bien que mal de se persuader qu'il va bien, il ne peut pas juste fuir ses problèmes éternellement et il faut bien qu'il se prépare à y faire face un jour ou l'autre.

TW : Validisme

La vie de Ji-Tae n'est pas des plus passionnantes : pour ainsi dire il ne s'est rien passé de bien incroyable et on serait bien incapable de l'adapter en film ou en série tant les choses qui s'y sont déroulées n'ont rien d'impressionnant. Cela ne veut pas dire qu'elles n'étaient pas importantes mais juste que, comme beaucoup de chose chez lui, elles étaient trop subtiles pour intéresser les personne lambda : même le jeune homme lui-même vous dirait qu'elles n'ont pas tant d'importance, que les réactions de ses proches étaient exagérées et qu'ils en ont trop fait pour pas grand chose au final. Néanmoins, il reste pertinent d'en parler puisque c'est bien le meilleur moyen de comprendre quelle genre de personne il est concrètement. Commençons donc par le plus basique : il est né en Corée du Sud en même temps que sa soeur jumelle, Ji-Min (logique), dans une famille tout ce qu'il y a de plus moyenne. Il ne roulaient pas sur l'or mais avaient une vie confortable. Ses parents étaient aimants, toujours présents pour écouter et départager leur deux enfants quand ils se lançaient dans de véritables guerres pour savoir qui aurait le droit au dernier cookie restant. Malgré ça, ils n'étaient pas parfaits non plus et pouvaient se montrer parfois maladroits.

Bref, tout allait bien dans le meilleur des mondes jusqu'au jour où Ji-Tae fut contraint d'aller à l'école. C'est simple : il refusait d'y aller, chose que ni ses parents, ni ses professeurs ne purent comprendre. Il n'avait eu aucun mal à aller à la garderie et continuait d'interagir avec sa bande d'amis comme si de rien n'était lorsqu'il était en dehors du bâtiment. Néanmoins dès qu'il traversait le portail de l'école le gamin turbulent qu'il était semblait se transformer en petit enfant perdu, incapable de prendre la parole ou d'interagir avec ses camarades de classe. Des explications, il y en a : ses parents étaient assez stricts concernant l'école, ils voulaient s'assurer que leur fils adoré ai un bon avenir et lui avait ainsi enseigner ce qu'il devait faire, sans se rendre compte de la pression qu'ils lui mettait dès ses 6 ans. De plus sa mère étaient plutôt prône aux réactions anxieuses, ayant vérifier au moins cinq fois le cartable de son enfant avant de le déposer, aussi que ce genre de comportement soient inscrits dans sa génétique n'est pas surprenant. Dans tout les cas, ce n'était pas quelque chose qu'un enfant pouvait comprendre : il ne pouvait que se fier aux adultes, qui lui répétait que le problème venait de lui et qu'il devait farie des efforts pour s'intégrer.

Déjà en primaire, les choses étaient complexes pour lui : si en maternelle les autres enfants essayaient quand même de l'inclure dans leurs activités, ils le trouvaient bizarre et semblèrent abandonner puisqu'ils se mirent à refuser catégoriquement de jouer avec lui. Quand aux professeurs, ils tentaient (en vain) de le faire parler, ce qui ne faisait que le contraindre à se renfermer d'avantage dans le silence jusqu'à ce qu'éventuellement ils abandonnent. Néanmoins c'était encore bon enfant comparé au collège : s'il ne s'est pas fait harcelé, du moins pas dans le sens commun du terme qui veut qu'on se fasse racketter ou rouer de coup, reste que les autres élèves avaient une dent contre lui. En réalité à cette époque, c'était plutôt sa soeur qui s'attirait un tas d'ennui : on lui reprochait souvent d'être trop directe, elle ne se laissait pas marcher sur les pieds et refusait catégoriquement l'image de "jeune fille douce" qu'on voulait à tout prix lui coller. Elle pratiquait notamment régulièrement les arts martiaux, ce pourquoi ses ennemis n'avaient pas tant envie que ça de chercher directement le conflit : ils savaient qu'elle n'hésiterait pas à s'en servir. C'est pour cela qu'ils préféraient s'en prendre à sa réputation ainsi qu'à son frère au passage, qui de toute manière n'irait jamais se plaindre.

S'il fallait choisir son groupe que ce soit en sport ou dans n'importe quel autre cours, il serait constamment le dernier choisi... Et ça, c'est dans le cas où le professeur insisterait. Autrement c'était des remarques par-ci par-là, des rumeurs lancées derrière son dos... En clair ce n'était rien de bien dramatique mais pour un jeune homme social comme lui, être exclu du groupe comme ça était assez blessant : se taire était un mécanisme de défense, un moyen pour lui d'éviter de se confronter à son angoisse. Plus on essayait de le faire parler, moins il n'y arrivait, et c'est ainsi que son mutisme s'est empiré graduellement durant des années et des années. Il pensait que ne pas réagir suffirait à ce que ses camarades perdent intérêt et lui fiche la paix, sauf que ça avait surtout l'effet inverse. Enfin, les amis qu'ils s'étaient fait tournèrent leur dos assez rapidement, que ce soit pour s'intégrer aux groupes de leur école ou, dans le cas de ceux qui ne fréquentaient pas la même que lui, parce qu'ils n'avaient plus assez de temps à accorder à cette relation social de moindre importance que celles avec leurs camarades de classes. Et pour ça, Ji-Tae ne pouvait blâmer que lui même.

Si en réalité le jeune homme démontrait depuis longtemps les symptômes d'un mutisme sélectif, il fallut des années avant de recevoir un diagnostique et ce pour plusieurs raison : la première, c'était son entourage. Ce dernier persistait à penser qu'il ne s'agissait que d'un surplus de timidité, puis d'une manière de manquer de respect aux autres. Ses parents n'arrangeaient pas les choses en insistant que leur fils était "tout à fait normal", pensant non seulement que ça passerait avec le temps mais aussi qu'un handicap le rendrait anormal, inapte à la société et qu'il n'avait pas tant besoin d'aide que ça. La deuxième raison était cette même société dans laquelle il se trouvait : voir un psychologue n'était pas quelque chose de bien vu, c'était un sujet tabou qui, s'il venait à se savoir, viendrait forcément nuire à toutes les relations qui pourraient bien établir dans le présent ou dans le futur. Ji-Tae n'avait alors aucune envie d'y aller ou de parler de ses problèmes à qui que ce soit : à part arrêter les études -ce qui n'était pas envisageable- il pensait qu'il n'y avait aucune solution autre qu'attendre, étant donné que tout ses efforts pour sortir de cette situation s'étaient jusqu'alors soldés par des échecs.

A force qu'on lui répète que tout était de sa faute, qu'il le faisait exprès et qu'il n'était qu'un gamin arrogant, il n'était pas étonnant qu'il finisse par vouloir y croire et se conformer à cette image. S'il se taisait, c'était par choix, et tant pis si cela laissait ses problèmes s'étendre graduellement de l'environnement scolaire jusqu'au moindre lieu public où ses camarades de classes pourraient théoriquement se trouver. S'il pensait que cela était de sa propre volonté, c'était plus facile à accepter : il ne pouvait pas se plaindre d'être isoler par les autres s'il cherchait lui-même à l'être. Il n'y a que sa soeur qui était consciente que ce n'était pas un choix, elle le connaissait bien trop, aussi c'est elle qui chercha en premier à l'aider. Si Ji-Tae ne l'a prenait pas au sérieux lorsqu'elle essayait de le raisonner -après tout en tant que frère casse-pied c'était son devoir de contredire tout ce qu'elle disait- , la jeune fille parvint à convaincre ses parents de l'ampleur du problème et, plus poliment dit, de se "bouger les fesses" afin de faire quelque chose. Cependant ce n'était pas gagné car obtenir un diagnostique n'était pas simple, surtout pour un handicap "invisible", et le temps d'attente avant d'arriver à quelque chose de concret se compta en années. Puis ensuite il y eu toute la bataille administrative afin d'obtenir des aménagements dans un établissement sur le point de virer cet élève qu'ils jugeaient trop problématique...

Bref, une bien longue affaire avant d'en arriver à quelque chose de concret : un chien. Vous vous doutez bien que ce choix n'est pas anodin : c'était le moyen le plus simple pour obliger Ji-Tae à sortir de chez lui, afin de l'empêcher de se renfermer d'avantage sur lui-même, tout en n'était pas trop violent pour lui non plus. Néanmoins, l'arrivée de l'animal dans la famille ne se déroula pas aussi bien que ce qui était espéré : du haut de ses 13 ans, le jeune homme avait surtout l'impression que ses parents se moquaient de lui et le pensait incapable de se débrouiller seul. Chingu -comme le baptisa sa soeur, Ji-Tae ayant la flemme de lui chercher un nom- est un bon chien. Une boule d'affection qui a néanmoins été entraînée pour gérer les cas d'anxiété et donc est assez maligne pour faire ce qu'il faut au bon moment sans avoir besoin de l'intervention de son maître ou de qui que se soit. Le jeune homme n'avait aucune raison de lui en vouloir, cependant il ne pouvait pas s'en empêcher : lui qui faisait tout les efforts du monde pour "rentrer dans le moule" que la société lui imposait, la bestiole ne faisait que détruire ses efforts rien qu'en existant, sans compter toute l'attention qu'elle attirait et qui le gênait profondément.

Aussi il choisit de simplement ignorer la boule de poil en espérant qu'elle décide un jour d'aller stalker sa soeur à sa place... Jour qui n'arrivera jamais puisque la-dîtes soeur, consciente d'à quel point il pouvait se montrer borné lorsqu'il le voulait, était prête à s'assurer que son frère n'oublie jamais malencontreusement l'animal à la maison. Même si la présence de Chingu l'aidait, Ji-Tae refusait de l'admettre : ce n'est pas un changement qui se ferait en un claquement de doigt, bien qu'un événement permit de l'accélérer considérablement. C'est autour de ses 14 ans que des choses bizarres commencèrent à se produire autour de lui : des appareils s'allumant tout seul, la télé qui changeait de chaîne sans même qu'il n'ai touché la télécommande, etc... Puis, avant qu'il n'ai le temps de s'en apercevoir, sa santé s'était dégradée au point où il avait dû être envoyé à l'hôpital à cause d'une fièvre particulièrement intense. Ses souvenirs de cette période sont très flous, étant donné qu'il était constamment en train d'osciller entre conscient et inconscient, il se rappelle juste que sa soeur ainsi que son chien étaient toujours là à son chevet, jusqu'à ce qu'il se réveille et se retrouve dans un autre endroit parfaitement inconnu, avec des gens tout aussi inconnus. Chingu était là, aussi, mais la première fois qu'il avait reprit connaissance il ne l'avait pas vu et avait eu la peur de sa vie. Il est même probable qu'il se soit évanoui de nouveau mais ça, c'est une autre histoire...

Autant dire que son arrivée à l'institut fut difficile, comme vous pouvez vous l'imaginer. "Jardin d'Eden" ? C'était loin d'être un jardin d'Eden pour lui, déjà à cause de tout l'aspect scolaire mais surtout parce qu'on l'a arraché de son quotidien sans lui demander son avis et lui demandait d'obéir bien sagement à des ordres dont il ne comprenait pas l'objectif. Néanmoins si Ji-Tae a bien tendance à faire l'inverse de ce qu'on lui demande lorsque la situation ne lui convient pas, il était terrifié et ainsi dans un premier temps incapable de faire autre chose que ce qu'on exigeait de lui. Apprendre que ses parents l'auraient abandonné en connaissance de cause ne faisait que le mettre en rogne, surtout qu'il pouvait bien imaginer ce que sa soeur en pensait... Au final, il n'y avait que Chingu qui était resté là pour lui, aussi en quelques jours seulement il s'était fait une place essentielle dans le coeur du jeune homme : c'était le seul membre de sa famille qui lui restait, sa seule attache à ce quotidien qui lui manquait tant. Il était donc naturel que cet événement l'amène à avoir une nouvelle considération pour le canidé, surtout quand il ne faisait qu'enchaîner les crises d'angoisses à cause de la situation.

Il voulait fuir, mais il ne pouvait pas. Ce n'est qu'au passage au lycée -et donc au présent- que Ji-Tae se calma relativement, résigné au fait qu'il n'y avait aucun espoir de partir d'ici. Il se mit même à penser qu'au final... Ce n'était peut-être pas si mal. Sa situation s'est amélioré, son handicap étant pour une fois respecté par les enseignants, et si apprendre du jour au lendemain qu'il avait un pouvoir surnaturel était certainement perturbant, au moins il n'avait plus à supporter ses parents s'inquiétant pour l'avenir qu'il gâchait. Il n'y avait plus d'avenir à gâcher après tout -du moins il ne parvint pas à s'en représenté un telles que les choses sont- et le présent était un peu moins angoissant donc il n'avait pas de quoi se plaindre. Ceci-dit, le revers de la médaille est qu'il a encore moins d'ambition qu'auparavant : il veut être un bon élève pour éviter les problèmes, peut-être essayer de se faire deux-trois amis en passant... Et c'est tout. Aussi il n'a rien accomplit d'exceptionnel dans sa seule année passée ici : il n'a encore rejoint aucune maison, aucun club et, même s'il pense rassembler son courage et essayer de s'intéresser un peu plus aux autres, reste que cette île artificielle reste pour lui un environnement hostile ou le moindre faux pas pourrait lui coûter la vie... C'est un élève insignifiant comme il y en a tant d'autres ici, et cela lui convient. Il n'a aucun rôle à jouer, aucune importance et il ne veut pas en avoir.